Hello,
Comme toi j’ai débuté avec du matériel chinois qui ne m’avait pas couté bien cher à l’époque. C’était en 1993. Aujourd’hui, je possède toujours cet aéro et il me sert aussi souvent que j’en ai besoin.
Je ne pense pas avoir été plus chanceux que ça, mais j’ai surtout pris soin dès le départ de bien nettoyer mon appareil APRES chaque utilisation.
Pour ce qui est des exercices auquel tu t’astreins, c’est d’abord une excellente chose. Rien de tel pour bien apprendre comment ça fonctionne, et surtout comment ça réagit selon les cas.
Avant de diagnostiquer tes « problèmes », faisons un petit tour de la technique de peinture à l’aérographe :
Tout n’est qu’un savant équilibre entre Dilution - Pression - Distance - Temps.
Dilution : C’est le paramètre le plus complexe car il dépend des marques de peinture que tu vas utiliser. Au sein d’une même marque, toutes les peintures n’ont pas la même consistance et il faudra donc adapter ta dilution à ce facteur.
Pour faire simple, ma première attention pour diluer est d’arriver à la consistance du lait. En général (suivant les peintures donc … !) ça correspond au moins à 50/50. Ensuite tu adaptes selon le résultat et le besoin. Il m’arrive de diluer jusqu’à 90%.
Pression : C’est ce qui va permettre la projection de ta peinture. Une pression trop élevée et tu « pulvérises » ta surface ! une pression trop faible et ton aéro va crachoter. Là aussi je synthétise pour faire simple.
J’ai pour habitude de travailler autour de 1 bar. Rarement plus que 1.3, et selon le besoin, je peux descendre jusqu’à 0.7/0.8.
Distance : Selon les deux premiers paramètres, plus tu vas t’approcher ou t’éloigner plus tu projettes de peinture sur une surface donnée. Si l’importance de la dilution, tu vas générer plus ou moins vite un « amas » de peinture qui va soit couler, soit craqueler au séchage soit faire ce qu’on appelle de la peau d’orange ou du faïençage.
Pour ce paramètre il n’y a pas de règle précise, c’est toi qui voit si’il faut te rapprocher ou prendre un peu de recul.
Temps : Là aussi pas de règle précise, mais maintenant tu dois comprendre que suivant les facteurs précédents plus tu vas passer de temps sur une zone plus tu vas la charger en peinture, et inversement.
Tu peux donc voir que tes « problèmes » ne sont pas le fait d’une chose, mais de l’ensemble de ces paramètres que tu dois apprendre à gérer.
Une autre règle de base, valable pour toute technique de peinture est qu’il vaut mieux plusieurs couches fines qu’une « tartine beurrée » !
En ce qui me concerne, pour une sous couche grise, par exemple, je dilue 50/50 avec un éventuel ajustement si la consistance ne me convient pas, réglage pression 1 bar, distance 10 à 15 cm et pour le temps, le moins possible. Je veux dire que je vais balayer la surface lentement sans chercher à couvrir systématiquement. Une pause de quelques instants (suivant la peinture utilisée) et rebelote pour une nouvelle couche, et ce jusqu’à ce que le résultat soit convainquant. En procédant ainsi tu ménages au maximum les détails.
Sur ta feuille :
En 1, je pense que la dilution n’est pas assez importante ou la pression trop faible. Ca bouche la buse et la peinture ne peut plus sortir.
En 2, c’est tout le contraire, dilution trop importante ou pression trop élevée ou distance trop faible.
J’espère t’avoir un peu aidé à débroussailler tout ça. N’hésites pas à revenir avec d’autres exercices, on fera en sorte de t’aider à maitriser ton nouvel outil.
PS : J’ai aussi le premier des deux aérographes que tu nous montres, et effectivement c’est une vraie formule 1 !
Mais si tu ne sais pas maitriser tout ce dont je viens de te parler tu ne résoudras rien du tout.